Contes oubliés
Type : Contes prophétiques
Origine : Ordre Jedi
Thèmes : Destins croisés
[Lien vers un enregistrement vocal réalisé par Teffara.]
Je vous transmets ici plusieurs contes retrouvés dans un ancien temple de l’Ordre Jedi. Nul ne connaît l’origine exacte de ces contes, peut être les visions d’un ancien Maître Jedi. Mais ce que je sais c’est que la Force m’a guidée jusqu’à eux. Courts récits de destins croisés, entremêlés qui allaient finir par se réunir pour réaliser une énigmatique prophétie.
Le voyageur
Il avait visité tant de mondes. Des plaines enneigées aux terres volcaniques. Des déserts arides aux océans étincelants. Il avait commencé à voyager dans la peur dès son enfance, enfermé dans une soute à bagage, avant de finir par dompter sa peur comme les commandes du vaisseau.
Il avait visité tant de systèmes, admiré tant d'étoiles sous bien dans angles. Il avait subi tant de turbulences, d'incidents, qu'il avait fini par s'acclimater à ces dangers. Plus rien ne surprenait l'explorateur, quasiment imperturbable. Mais le jour où il posa le pied sur cette terre lointaine et inconnue, quelque chose l'ensera.
Il comprit que ces paysages si communs cachaient un secret bien lourd. Il arpenta les terres et se fraya un passage à travers la population, à la recherche du trouble perturbant ses sens. Et lorsqu'il approcha de l'antre ce mystère, sabre de lumière à la main, la vérité lui vint. Une vérité, mais aussi une résolution. Malheureusement, encore fallait-il qu'il parvienne à s'en souvenir.
L'esclave et la princesse
Elle avait connu le poids du fer à ses pieds et poignets. Elle avait appris à danser et à courber le dos autant que nécessaire. Elle avait appris à se jeter sur la nourriture déposée par ses maîtres. Tout son apprentissage était lié à sa survie. La petite Twi'lek ne connaissait de l'espoir que celui de vivre un jour de plus, de gagner un quignon de pain un plus conséquent au lever du soleil.
Elle était de celles qui côtoyaient le sol pour dormir, ainsi que pour prendre les coups. Son corps changeait, tout comme ses fers. Mais un jour, le soleil lui apporta la liberté. Elle vit ses maîtres eux-mêmes porter les fers, tandis que les siens se libéraient.
Ses mains libres, elle commença à tourner les pages ainsi qu'à graver les mots sur le papier. Ses yeux se tournèrent vers de nouvelles formes, de nouveaux lieux, et elle continua à écrire, à apprendre. Et lorsqu'elle comprit que le soleil et sa lumière était le même sur chaque planète, que chaque peuple présentait les mêmes histoires, elle comprit que le mal était omniprésent dans cet univers.
Elle fonda alors un royaume pour regrouper les âmes blessées, s'échinant à les accueillir, à les écouter, et à panser leurs plaies avec son labeur et ses paroles. La petite esclave avait tant parcouru, pour au final devenir la princesse d'un royaume qu'elle cherchait tant.
Le sacrifié
Il avait quitté son peuple le sourire aux lèvres en se présentant face à cet être immense. Ce dernier posa son tissu autour de son cou afin de le protéger des vents qui allaient le frapper tôt où tard. Il vit pour la dernière fois sa planète, si petite par rapport au reste.
Il s'en alla, laissant son peuple, sa famille et ses amis, sans jamais les revoir. L'excitation le gagnait alors qu'il foula une nouvelle terre, vit de nouvelles espèces, des formes qui lui étaient impossibles à concevoir jusqu'ici.
Il grandit en compagnie de ses nouveaux amis, se confrontant à l'inédit. Il devint un adulte des plus réfléchis, soudé à sa nouvelle famille. Il avait l'habitude du vent à présent, et il n'en avait plus peur. C'est pour cela qu'il laissa ce vent le porter vers le destin encouragé par les siens.
Et quand il comprit que pour sauver les siens, il devait les quitter, laissant le froid lacérer son être, il accepta. Il laissa les siens le pousser contre sa destinée, criant alors sous la douleur, avant de laisser le silence régner dans sa nouvelle demeure. Et lorsqu'il apprit que son sacrifice ne fut pas suffisant, ses efforts ignorés par les siens, il s'écroula laissant son cri s'évanouir dans le vent.
Le monstre de la grotte
La bête souffrait de son existence. Ses bras tentèrent à bien des reprises de s'ôter le cœur qui le faisait tant souffrir. Mais toutes ces tentatives le menaient à l'échec. La froid envahissant sa grotte, depuis combien de temps n'avait-il pas senti la lumière du soleil se poser sur ses pores ?
Elle restait terrée dans ce froid, laissant les jours s'écouler alors qu'elle avait tout perdu. Puis, vint une lumière illuminant cette grotte tendue par...
Le conte de la montagne rouge
Type : Récit historique
Origine : Ecrit personnel
Thèmes : Amour, courage, abnégation, sacrifice, détermination
Cette histoire est celle de trois êtres, chacun ayant parcourut leur vie seul. Des chemins solitaires qui finirent par se réunir et ne former qu’un. J’espère que ce conte que j’ai écrit vous plaira et vous inspirera.
Teffara Nah’utal
[Lien vers un enregistrement vocal réalisé par Teffara.]
Au commencement, il y avait une montagne.
Depuis des temps immémoriaux, le sol de cette montagne avait été empoisonné par un esprit maléfique. Ce poison lui conférait une teinte rouge foncé, ce qui lui donna son nom de montagne rouge. Petit à petit toute la végétation avait fini par trépasser jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un seul et unique arbre majestueux mais solitaire. Seul, il tenait bon, il usait de toute sa volonté pour survivre face à ce poison.
Puis les années passèrent et la malédiction de la montagne fut oubliée. De nombreuses personnes vinrent s’installer au pied de celle-ci et un village finit même par apparaître et prospérer. Du haut de la montagne, cet arbre lui savait et veillait sur eux. Contenant le poison, empêchant celui-ci de se répandre jusqu’aux villageois et polluer leurs terres.
Un jour, des bandits arrivèrent à proximité du village et passèrent la nuit en montagne afin de préparer leur attaque le lendemain. L’un de ses bandits décida d’aller explorer les environs et il rencontra notre arbre solitaire. Il le vit, si fort, si seul et pourtant continuant à lutter de toutes ses forces, arrivant même à faire fleurir quelques fleurs d’un blanc étincelant. Aussitôt il fut subjugué par sa beauté et il en tomba aussitôt éperdument amoureux. Le bandit n’avait plus le cœur à attaquer le village, cette rencontre l’avait transformé et il décida de devenir un guerrier. Il combattit et fit fuir le reste de son ancien groupe pour rester avec l’arbre et le soutenir pour l’aider à protéger le village.
Quelque temps plus tard, alors que le guerrier était parti au village pour se réapprovisionner. Une enfant fut abandonnée au pied de l’arbre pour y mourir. L’arbre la protégea du mieux possible des rayons du soleil de ses feuilles. A son retour le guerrier la prit et s’en occupa malgré sa colère contre cet acte. Mais l’enfant était restée trop longtemps sur ce sol empoisonné. Ils veillèrent sur elle pendant plusieurs jours et plusieurs nuits espérant que le nourrisson survive. Et cela se produisit, l’enfant résista, même si elle en garda des séquelles. Elle était un miracle, leur miracle.
Les années s’écoulèrent et cette famille passa des jours heureux. L’enfant grandit, l’amour entre eux trois également. Mais l’arbre sentait bien que ses forces commençaient à lui manquer. Un jour, le groupe de bandits revint dans la région et le guerrier décida de partir à leur poursuite et les repousser le plus loin possible afin de protéger sa famille. L’arbre, lui, était mourant. Ses magnifiques fleurs blanches étaient presque toutes fanées et ne pouvait plus veiller sur l’enfant comme il le voudrait. Alors il lui demanda de rejoindre le village afin d’être en sécurité.
Pensant son premier père disparu face aux bandits et voyant son second père au crépuscule de sa vie, l’enfant descendit à contre cœur au village. Mais pour y chercher de l’aide. Personne cependant ne souhaitait l’écouter et encore moins l’aider. Jusqu’à ce qu’elle croise la route de deux voyageurs de passage. L’un était un puissant sorcier et l’autre une guérisseuse. Ils décidèrent de suivre l’enfant et d’aller à la rencontre de l’arbre. Le guerrier était revenu également entre temps de son périple pour se débarrasser définitivement des bandits. Mais le sortilège de l’esprit maléfique était bien trop puissant pour le sorcier seul. Alors, aidé de la guérisseuse, de l’enfant et du guerrier, ils réalisèrent un rituel, ensemble. Cela leur demanda toute leur énergie et toute la ferveur dont ils étaient capables, mais leur unité permit de vaincre le maléfice. Et enfin, après tout ce temps, la corruption disparut et l’arbre fut sauvé.
Lentement l’arbre retrouva sa blancheur éclatante et le sol perdit sa teinte carmin. Et la paix revint enfin sur la montagne qui fut rouge.
