Maarek Okins

Maarek Okins
Maitre Jedi Maître d'armes

Obtention d'une arme exotique : le bâton amphi

Zonama Sekot
Zonama Sekot

Mercredi 14 septembre +83,

Après plusieurs mois de recherches, j'ai enfin réussi à localiser la planète. Elle se trouvait dans le secteur Alpha X-4523, quelques part dans les Régions Inconnues.

Le voyage s'est plutôt bien déroulé, même s'il fut assez long. A mon arrivée, j'ai pu me rendre compte que la planète était très protectionniste, ce qui est parfaitement compréhensible au vu des évènements qui se sont déroulés au cours de la guerre nous opposé aux Yuuzhan Vong. Seuls mon titre de Jedi et l'autorisation du Conseil à me rendre sur place ont permis aux autochtones d'être plus clément et de me laisser atterrir. Enfin, atterrir est un bien grand mot. Après plusieurs heures d'attentes, les Ferroans vinrent me chercher dans l'un de leurs vaisseaux, m'obligeant à laisser le mien en orbite autour de la planète.

Samedi 17 septembre +83,

Cela fait fait quatre jours que je suis sur Zonama Sekot. Quatre jour à attendre, à visiter, à découvrir. C'est une planète des plus fascinantes. Aucune technologie. Un air si pur qu'il en est presque enivrant. Je commence sérieusement à me plaire ici. Les Ferroans, bien qu'étranges au début, sont des individus remarquables. Il est rare que j'apprécie des personnes issues d'autres espèces. Mais là, c'est différent. Ils vivent en communauté. Le clan semble passer avant l'individu. Il n'y aucune tension, aucune lutte intestine. Tout le contraire de Coruscant. Ici, il n'y a que calme et paix. C'est tellement reposant.
Mais je ne suis pas venue me reposer. J'ai encore beaucoup de travail sur la planche. Les autochtones ont profité de ces quatre jours pour m'observer et vérifier si j'étais bien celle que je prétendais être avant de m'autoriser à rencontrer les Yuuzhan Vong. Visiblement, la réponse semble être positive. Le Magister est venu me rendre visite hier soir pour me dire que j'allais enfin pouvoir les rencontrer. Je n'aurais qu'à aller le voir lorsque je serais prête. Il est vrai que je suis impatiente. Mais il faut que je fasse très attention. A trop me précipiter, je n'obtiendrais rien de concret et mes objectifs ne seront pas remplis.


Dimanche 18 septembre +83,

Les Ferroans m'ont conduite à l'entrée du territoire des Yuuzhan Vong. Je n'ai pas eu à marcher longtemps avant de tomber sur un petit groupe patrouillant dans la forêt. Pour éviter les ennuis, je leur ai abandonné mon sabre et me suis volontairement laissée capturer.
Ils m'ont ensuite emmenée dans leur village avant de m'enfermer dans une cellule bien moisie. J'y ai passé une nuit et la journée entière sans avoir un signe d'attention. Je n'ai pas eu le choix que d'employer une méthode plus radicale pour attirer leurs regards. J'ai attendu qu'un Vong se présente dans ma cellule. Cachée dans l'ombre, l'ouverture de la porte me dissimulant encore plus, j'ai attaqué un des leurs en utilisant les liens attachant mes poignets pour faire un simulacre d'étranglement. Mon objectif n'était pas de le tuer, simplement d'attirer l'attention. Visiblement, ça a marché puisque Tusarg Lah, le chef de ce village, a enfin daigné m'adresser la parole. Visiblement, les non-vong n'ont pas la capacité à manier un de leurs bâtons amphi. Tusarg ne comprend même pas pourquoi j'ose demander ceci. Mais à force d'insister, le chef a fini par craquer. Enfin, il veut juste me prouver qu'il a raison : un non-vong ne peut faire obéir un bâton amphi.
Je passais le reste dans la nuit dans cette pseudo cellule délabrée, mais j'avais au moins les mains libres. A première vue, même si Tusarg Lah trouve les Jedi trop arrogants et sûrs d'eux, leur parole a quand même une certaine valeur.

Mercredi 21 septembre +83,

Après plusieurs jours passés dans une sorte de cellule délabrée, Tusarg Lah m'a enfin fait sortir. Il est vrai que j'avais eu, durant ces quelques jours, de nombreuses occasions où j'aurais pu m'évader. Mais je n'étais pas là pour ça. Abandonner en m'enfuyant ne servirait à rien et m’empêcherait d'atteindre mon objectif.
Une fois arrivée devant le chef Vong, celui-ci me dit qu'il était impressionné que je sois restée, sans eau et sans nourriture pendant ces jours. Il était persuadé que j'allais m'évader.
Après une courte discussion, il me signala que j'étais libre de me promener à ma guise dans leur village. Cependant, je compris au ton de sa voix que cette liberté était relative : les autochtones surveilleraient attentivement le moindre de mes faits et gestes. Il m'appris également qu'il acceptait que je puisse essayer de manier un de leur bâton amphi, sûr que je ne parviendrais à aucun résultat convenable.

Vendredi 23 septembre +83,

Le jour que j'attendais depuis plus d'une semaine est enfin arrivé. Tusarg m'a enfin autorisée à prendre un bâton amphi entre mes mains. La sensation est étrange. Le bâton est une arme. Mais c'est avant tout une créature sauvage qui a besoin de comprendre qui est son maître. A peine tenu, le bâton a voulu se retourner contre moi et m'attaquer. La tenue de la créature et l'état d'esprit du manipulateur semble visiblement jouer sur son comportement. En l'empêchant de m'attaquer en l'attrapant à deux mains pour l'envoyer frapper le sol, le bâton s'est raidi, cassant sa tentative d'attaque sur le champ. L'explication que j'ai donnée à Tusarg Lah semble expliquer ce phénomène : il faut montrer qui est le maître.
La première étape était faite : la créature a compris qui était le maître. Le plus gros du travail va commencer maintenant. Il va falloir que je trouve un moyen de me faire obéir de la créature. Et ça va être dur, très dur. Tusarg Lah m'a autorisé à conserver le bâton, tout le temps que je passerais parmi eux.

Mardi 27 septembre +83,
J'ai passé quatre jours entiers enfermée volontairement dans ma hutte. Je ne voulais pas sortir tant que je n'étais pas arrivée à des résultats probants. C'était long, répétitif mais je n'avais pas le choix. Le plus long fut d'apprendre au bâton à ne pas me mordre. Cela m'a demandé une vigilance constante. Dès qu'il se préparait à attaquer, je devais le saisir et le bloquer afin de l’empêcher. Je n'avais que quelques instants de sommeil assez courts. Le dressage passait avant mon confort personnel.
Lorsque je me suis rendue compte que la créature avait daigné ne plus m'attaquer, je suis passée à la seconde phase : lui apprendre à venir s'enrouler autour de mon bras. Le plus dur a été de trouver LE geste qui allait l'obliger à obéir. Les créatures connaissent ces gestes dès leur naissance. Le plus dur est de trouver le geste correspondant à une action. Pour que le bâton daigne s'enrouler autour de mon bras, il faut lui frôler la tête d'une certaine façon. Il en va de même lorsque je veux le faire venir dans ma main.

Après ces quatre jours de travail, je suis allée retrouver Tusarg Lah pour lui signaler mon départ. Cela faisait plusieurs semaines que j'étais là et, pendant ce temps, ma Padawan voyait sa formation bloquée. En voulant rendre le bâton au Yuuzhan Vong, Tusarg m'a gentillement fait comprendre que le bâton avait désormais choisi son maître. Il allait être impossible qu'il obéisse à quelqu'un d'autre que moi. Il m'a offert définitivement le bâton pour que je puisse l'emporter avec moi. Il m'a aussi indiqué que je pouvais revenir quand je le voulais. Visiblement, j'ai l'impression d'avoir fait mes preuves devant les Yuuzhan Vong.

C'est après cet échange que je suis partie du village, à contre-coeur. Même s'ils paraissent froids et assez peu sociables, les Yuuzhan Vong sont une espèce fascinante qui a beaucoup à nous apprendre.