Yusa Yssah

Yusa Yssah
Chevalier Jedi Guérisseur, Biologiste

Dans le passey

Le Bon, la Taule ou les oranges. [Passé]
Le Bon, la Taule ou les oranges. [Passé]

Je travaille aux champs de récoltes aujourd'hui, je dois ramasser un certain nombre d'oranges avant la fin de la journée, car le percepteur passe aujourd'hui et si la commande n'est pas livrée à temps, je risque d'avoir des ennuis. Je trime donc une bonne partie de la journée sous un soleil de plomb et sans boire à ma soif. Ce qui me fait donc ralentir un peu, je ne prend même pas le temps de manger le midi pour respecter les quotas !

Mon panier en paille rempli en fin de journée, je me dirige alors vers le percepteur, quand je le vois arriver, il a le regard froid, c'est un grand homme d'environ 1m83, il porte un chapeau sur la tête pour se protéger du soleil, il a ça lui, moi je n'ai qu'un vieux tissu déchiré en guise de vêtement, et je suis toute petite. Je dois mesurer 1m12 et encore c'est ridicule. Il me regarde froidement de haut avec sa grosse ombre envahissante et je galère à porter mon panier de fruit tant il est lourd.

-Tu as les fruits ? Fais voir la marchandise, gamine.
-Les voilà.

Je m'avance pour que le panier soit à sa hauteur je suis donc au niveau de ses jambes, il tend la main pour inspecter un fruit et le tâte un peu pour voir si il est frais ou pourri, il fronce alors les sourcils d'un air insatisfait.

-Dis donc microbe, tu dois trier les fruits de ton panier, on ne peut pas vendre ça sur Coruscent. Personne n'en voudrait !
-Qui voudrait d'un fruit ramassé par une esclave, de toute façon si ils savaient la provenance les gens n'achèteraient pas vos fruits.

Il tend sa jambe pour me donner un coup de pieds dans le ventre, je tombe à genoux, ils sont à présent tout écorché. Je suis adossée contre mon panier en regardant l'homme me faire la leçon, soudain je me met à hurler de douleur, car il appuie sur un bouton. Je me roule par terre tant ça fait mal. Pas de témoin, personne ne verra ça.

-Alors t'as compris ta position connasse ou bien j'enlève le limiteur ? Et crois moi ça fera beaucoup plus mal.

Je secoue la tête pour dire que j'ai compris et il me balance le fruit pourri à la figure, avec un rire non dissimulé, il me fait signe de le suivre ce que je fais. Si je n'avais pas ce maudit collier en place, je lui aurais fait ravalé son orange en un rien de temps. Je monte sur le spider pendant qu'il charge la cargaison dans le coffre. On prend alors la route de son repaire un peu plus loin dans les montagnes. Il a décidé de m'emmener devant son chef visiblement.

Je patiente tranquillement sur le siège passager et lorsqu'il se gare il y a des maisons non loin en bois et un puits qui semble être vide. Il appelle ses potes et me fait signe de me taire.

-Hé les gars, regardez ce que je vous ramène, hahaha.

Il me donne un coup de pied pour me forcer à descendre du véhicule, je saute alors et je viens ouvrir le coffre arrière pour montrer la grosse réserve de fruits, prêt à être livré au transporteur qui doit passer en fin de semaine pour avoir sa cargaison générale.

-Dis, Maurice t'as pas peur qu'elle te mette mal devant le patron ?
-Pf, cette gamine est inoffensive, elle ne pourra rien faire de toute façon.

Car en effet le collier s'active dès que je tente de sortir des sujets autorisés. Si il détecte un truc qui ne sort pas du cadre habituels parmi une liste de mots clés, il se déclenche et me balance un coup de jus, un système bien cruel pour priver quelqu'un de parole. Il me dit de mettre tout ça dans l'arrière de la grange ou d'autres cargaisons attendent, je dépose la cargaison et subtilise une orange discrètement pour ma consommation personnelle, je me dépêche de la manger et de dissimuler les morceaux dans le panier, obligée de voler pour survivre.

Je prend un chiffon miteux que j'ai dans ma poche et je m'éponge le front, je reviens vers eux et il me choppe par le col en me posant sur le speeder de transport, il ferme la porte et me laisse pourrir là un bon moment, je l'entends rigoler, boire, chanter danser, avec ses potes quand soudain une autre voiture se gare beaucoup plus luxueuse, visiblement c'est le patron de la ferme, il sort de sa voiture et tombe nez à nez sur moi à l'arrière du spider qui attend comme une cruche.

Il me secoue dans tous les sens pour me réveiller.

-Hé morveuse, qu'est-ce-tu glande ici ? T'es pas censée être dans ton champs ... ?

Il me traine à l'intérieur en me tirant par les cheveux, me faisant un peu crier au passage, il me met une droite pour me calmer.

-MAURICE, laisse pas trainer ta pourriture ici, descendez là en bas et frappez moi ça. Secouez la un peu, si elle peut secouer les fruits pour les récoltés plus vite ça nous fera plus de fric.

Un des mecs se lève et m'emmène en me tirant par le bras. Il attache mes mains à un poteau dans une pièce toute sombre et il commence à me bastonner avec un bâton épais et cerise sur le gâteau : un clou au bout. Je me fais frapper ainsi pendant des heures, il abuse du collier et m'électrocute pas mal. Je suis toute écorchée et blessée, autant dire que j'ai repeins l'endroit où je me trouve avec mon propre sang. L'un des hommes en haut descends surveiller de temps en temps. Visiblement mes cris ont l'air de les amusés, moi qui suit éclairée par une simple bougie et ensanglantée assise par terre. C'est limite le cordage qui me tient encore debout. J'ai les yeux un peu clos, le regard vide et il a perdu un peu son éclat. Je n'ai plus tous mes esprits. Je ne fais même plus attention à mon environnement.

-Pff, je ne veux pas d'un esclave cassé.

Il me détache avec un couteau et je me vautre par terre de façon magistrale, il remonte et le percepteur vient me chercher, je suis inconsciente, il me renvoie à la maison par un autre domestique. Avec pour consigne d'expliquer que j'ai eu un accident grave, un échafaudage qui m'est tombé dessus par exemple. Bref, de mentir sur l'origine des coups et blessures reçus.

Et moi je suis bonne pour faire la sieste pendant 3 jours. Encore une journée sans que je ne mange la terre, ça va être une longue et horrible vie.