Aydal Cumo

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Chevalier Jedi Sentinelle, Ombre, Lieutenant du Jedi Squadron
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  • L’appel du vide

Pensées d’un pilote Jedi

L’appel du vide
L’appel du vide

Il y a dans l’espace quelque chose de brut, de silencieux, de pur. Une vérité nue, sans artifice. Chaque fois que je franchis la limite d’une atmosphère, que le ciel d’une planète cède la place à la voûte étoilée, je ressens ce moment singulier, un voile tombe. Un poids glisse hors de mes épaules. Ce que je laisse derrière moi, les cris, les conflits, les odeurs de poussière et de métal, les mille préoccupations d’un monde grouillant de vie s’efface dans le ronronnement des moteurs.

Je pénètre alors dans une autre réalité. Une réalité faite de silence total, de noir profond, d’un vide qui ne pèse rien, mais qui contient tout.

Là-haut, il n’y a pas de place pour l’illusion. Pas de dissimulation possible. Tout est clair. Tout est vrai. L’espace n’a ni cœur ni colère, ni ambition ni mémoire. Il ne ment pas. Il ne complote pas. Il ne juge pas. Il est. Et il exige.

Car voler dans le vide, ce n’est pas échapper au danger,  bien au contraire. C’est accepter une forme de vulnérabilité absolue, et la compenser par la discipline. L’espace te pardonne tout sauf l’imprécision. Il n’y a pas de place pour l’erreur, pas de seconde chance. Tu dois être attentif au moindre mouvement, au moindre signal, à la moindre vibration de la coque. Chaque manœuvre, chaque trajectoire, chaque calcul compte. Il faut être précis, rigoureux, lucide Et c’est justement cela qui m’apaise.

Quand je vole, mon esprit s’éclaire. Peut-être parce que tout y devient simple. Les voix s’éteignent. Les doutes se taisent. Mon esprit se fond dans le rythme des instruments, dans la vibration du vaisseau, dans le battement régulier de mon cœur qui répond à celui de la Force. 

Le cockpit devient un sanctuaire. Je ressens chaque mouvement comme s’il faisait partie de mon corps. La moindre poussée des propulseurs, la courbe délicate d’un virage, la lente dérive d’un astéroïde au loin. Tout prend sens. Tout s’accorde. Et dans cet équilibre fragile entre la machine, l’espace et la Force, je me retrouve.

Je pense donc que si plus de Jedi passaient du temps dans les étoiles, ils comprendraient mieux ce que signifie l’équilibre. L’espace est l’écho direct de la Force : fluide, vaste, impitoyable, mais juste. Il n’exige rien, mais récompense tout ce qui est aligné, en paix.