Jaren Kartys

Jaren Kartys
Maitre Jedi Gardien, Grand Maitre Jedi, Maitre d'Armes, Duelliste

Philosophie Jedi

Code Jedi : Odan-Urr
Code Jedi : Odan-Urr

Après la chute de l'Ordre Je'daii à la suite des guerres fratricides entre défenseurs du Côté Lumineux et adorateurs du Côté Obscur, l'Ordre Jedi émergea des cendres. Profondément touchés par cette guerre sanglante, de nouveaux préceptes furent adoptés dans le but d'éviter la résurgence d'un groupe d'utilisateurs du Côté Obscur au sein de l'Ordre Jedi.

Le Code initial


Émotion, néanmoins paix.

Ignorance, néanmoins connaissance.

Passion, néanmoins sérénité.

Chaos, néanmoins harmonie.

Mort, néanmoins la Force.


Le Code d'Odan-Urr


Il n'y a pas d'émotion, il y a la paix
Il n'y a pas d'ignorance, il y a la connaissance
Il n'y a pas de passion, il y a la sérénité
Il n'y a pas de chaos, il y a l'harmonie
Il n'y a pas de mort, il y a la Force

Comme vous pouvez le constater, le Code d'Odan-Urr est très proche du Code initial. Toutefois le choix d'une présentation en opposition duale des concepts dans chaque verset montre une forme de durcissement dans la philosophie Jedi. Les versets du Code Initial laissaient entendre une forme de cohabitation entre chaque concept, là où le Code d'Odan-Urr est une exclusion des concepts indésirables.

Il est aujourd'hui difficile de savoir à quel point ce changement de formulation a entrainé ou non de profondes modifications dans la façon d'être et de penser des Jedi d'antan. Il y a fort à parier que leur rejet total de toute forme d'attachement est une conséquence de cela.

Analyse du Code par verset

Il n'y a pas d'émotion, il y a la paix

Les sautes d'humeur sont comme des nuages qui viennent obscurcir notre capacité à prendre une décision au moment crucial. Ce sont des prismes qui déforment notre vision de l'univers et nous pousse aux mauvais choix. Elles nous rendent sourds à la raison et nous ramènent à nos instincts les plus primaires et destructifs.

  • Celui qui s'ouvre à la colère ne sait plus agir autrement que par la violence. 
  • Celui qui s'ouvre à la peur ne sait plus agir autrement que par la fuite.

Le Jedi a conscience de cela, et il reconnait la dangerosité de s'en remettre à ses émotions pour prendre des décisions. Cette lucidité doit lui permettre non pas d'ignorer ses sentiments, car cela serait source de frustration, mais de surpasser l'emprise que les sentiments peuvent avoir sur sa raison. Il comprend que ces émotions sont fugaces et futiles.

  • Être en colère, c'est s'infliger du mal à soi-même pour les erreurs d'autrui. 
  • Avoir peur, c'est se paralyser et s'empêcher de résoudre la situation apeurante.

En acceptant ses sentiments, en réalisant la vacuité de ce qu'ils provoquent dans son esprit, le Jedi peut atteindre la paix intérieure et œuvrer en étant libéré des chaines de ses instincts primaires.

Il n'y a pas d'ignorance, il y a la connaissance

Le Jedi doit toujours faire preuve d'un raisonnement éclairé et s'instruire au meilleur de ses possibilités avant de prendre ses décisions. Ce n'est que par l'instruction qu'il peut éviter d'insulter par mégarde un peuple, ou de se jeter la tête la première dans un piège qui aurait été évident s'il avait prit la peine de s'informer.

Les champs de connaissance sont multiples et variées, allant de la stratégie militaire à l'art de la diplomatie en passant par la science ou les arts. Absolument toutes les situations que nous rencontrons dans nos vies font appel à un ou plusieurs champs de connaissance, et plus un Jedi possède un répertoire de connaissance étendu, plus il aura à sa disposition de solutions à mettre en oeuvre.

La chance n'existe donc pas, c'est par sa préparation que le Jedi s'assure de sa réussite. Il doit sans cesse s'informer et s'instruire afin de posséder les connaissances nécessaires pour faire face à n'importe quelle situation, même les plus imprévisibles, et tourner une défaite en victoire.

Enfin la connaissance est une ouverture vers les autres. Celui qui connait un peuple et ses coutumes peut plus aisément éprouver de l'empathie envers eux, là où au contraire il est aisé de craindre, haïr ou mépriser par ignorance.

Il n'y a pas de passion, il y a la sérénité

Ce verset renvoi au premier concernant les sentiments. Il en est une extension, un approfondissement. Là où la mise en garde contre les émotions s'appliquent à des situations ponctuelles, les émotions étant des éruptions temporaires de l'âme, la passion au contraire décrit un comportement obsessionnel systématique, récurrent. 

Les sentiments peuvent entrainer une erreur. La passion peut entrainer une avalanche d'erreurs en étant source de jugements erronés ou de distraction.

La haine envers un groupe d'individus par exemple peut, de façon permanente, obscurcir le jugement et amener une personne à faire ses choix pour de mauvaises raisons. Encore une fois, il s'agit ici d'une mise en garde contre les mécanismes psychologiques obstruant le discernement. 

La luxure, l'appât du gain ou du plaisir, écartent également le Jedi de sa mission qui est de servir la Force et les autres.

En résumé les passions sont comme les œillères de l'âme. Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas avoir de centres d'intérêt, qui est un des sens du mot passion, mais ceux-ci ne doivent pas consumer votre esprit critique.

Initialement ce verset entrainait également le rejet du sentiment amoureux. De nos jours la situation n'est pas aussi tranchée, mais il convient de noter que l'amour Jedi est bien différent de la passion amoureuse expérimentée par la plupart des gens. Un Jedi doit être prêt à sacrifier son lien amoureux et à accepter la disparition éventuelle de l'être aimé que ce soit par le décès ou le départ volontaire. La jalousie, le désir aveugle et le besoin de posséder l'autre sont des signes que le Jedi n'est pas prêt à se lancer dans une relation.

Il n'y a pas de chaos, il y a l'harmonie

Le Jedi se prépare mentalement au moment d'agir afin d'être le plus efficace possible. Il admet que toutes choses sont liées, et que toute cause entraine des conséquences. Le Chaos n'est donc qu'une illusion. Il est prudent sur sa conduite. Il évite de générer des disputes, et œuvre à les calmer lorsqu'il en est le témoin, car il sait que la discorde entraine le conflit, et le conflit entraine la violence.

Le Jedi a conscience de sa place dans l'univers, il fait ainsi preuve d'humilité et reconnait qu'il n'est qu'un individu limité dans l'immensité de la création. Il sait que la force véritable se trouve dans la cohésion et l'entraide, où les forces des uns comblent les faiblesses des autres, et œuvre de concert avec toutes les personnes de bonne volonté afin d'aboutir à un objectif commun. 

L'univers peut sembler Chaotique, mais le Jedi est le serviteur de la Force, et la Force a une volonté. Par conséquent en suivant cette volonté le Jedi contribue à ce que l'Harmonie l'emporte sur le chaos. 

Il n'y a pas de mort, il y a la Force

La Force est une entité transcendant tous les plans de l'existence. Toute vie est issue de la Force, et toute vie y retourne à son terme.

Un Jedi ne se morfond pas dans le deuil, car il sait que l'essence de l'être perdu existe toujours dans les courants de la Force et qu'à l'heure venu il la rejoindra. Naturellement la perte d'un être cher nous affecte, mais nous avons un devoir à accomplir et cette peine ne doit pas devenir une ancre qui nous immobilise et nous retient d'accomplir notre rôle de Jedi.

Un Jedi ne craint pas la mort, car la fin de son existence corporelle n'est qu'une étape dans le cycle de son essence. Cependant il ne sacrifie pas inutilement sa vie non plus. Faire preuve de bravoure est une qualité, faire preuve de témérité ne l'est pas.

Certains pourraient utiliser ce raisonnement pour justifier les meurtres, en adoptant une philosophie nihiliste où rien n'a d'importance puisque l'âme perdure après le trépas physique. Ne vous méprenez pas, il s'agit là d'une lecture perfide et pervertie du Code Jedi et quiconque tiendrait ce discours aurait pour objectif de vous corrompre. La vie est un cadeau de la Force, et les Jedi servent la Force, par conséquent la défense de la vie est une de nos prérogatives. Ainsi bien que la Force transcende le concept de la mort au sens commun du terme, nous n'utilisons pas cette connaissance pour justifier de tuer de sang froid ou d'abandonner des innocents à un sort funeste. Nous défendons le droit de chaque être vivant à profiter pleinement du cadeau de la vie jusqu'à leur mort naturelle. Le meurtre constitue donc un anathème à notre foi.