Taylen Solo

Taylen Solo
Chevalier Jedi Maître d'armes

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Thèse - La théorie de la Force Universelle & le Gris
Thèse - La théorie de la Force Universelle & le Gris

THEORIE OFFICIELLE PORTEE PAR L'HISTOIRE JEDI
Époque : Nouvel Ordre Jedi (Théorie de Vergere / Jacen Solo, seconde ère)


La Force Universelle repose sur le concept de l'unicité de la Force : il y a la Force et uniquement la Force. Les concepts comme le Coté Clair et le Coté Obscur de la Force sont abolis, la Force forme un tout unique et indissociable qui se régule et s'autoéquilibre. C'est l'utilisation qu'en fait le Jedi qui peut être bien ou mauvaise.

THESE ET DEVELOPPEMENT PERSONNEL

Toute ma vie durant, je n'ai jamais compris ce qu'était le manichéisme. Je n'ai jamais vraiment compris l'opposition et le conflit. Bien que malheureusement héritier des traits de caractères de ma défunte mère, j'aimais ça. Me confronter, provoquer pour secouer la balance. Bien avant que j'apprenne ma sensibilité à la Force, j'étais très arrogant. Bien conscient de ma précocité, ma confiance en moi n'a jamais failli. Ce qui en résultait une certaine condescendance. Or, je détestais ça. Je ne voulais pas sortir du lot de cette façon. Dès mon plus jeune âge, on m'a catalogué différent. En marge, par essence. J'ai toujours voulu me mêler à la foule, ne pas me faire remarquer. Et en parallèle, je voulais me démarquer. Mais pas en mal. En bien. Comme mon père, qui fut jadis une force tranquille. Je me souviens encore lorsque mon maitre, Matt Dreis, me perça à jour en clignement de cils. "Tu es le jour et la nuit" m'a-t-il dit nonchalamment. Je ne me suis pas senti mal à l'aise, complètement mis à nu, découvert. Mais libéré. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un qui pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert et me comprendre aussi facilement. Hormis ma famille, peut-être. Il mettait le doigt sur quelque chose. Avec les années, j'ai finalement compris ce qu'il entendait en grimpant au second niveau de lecture : je ne suis ni le jour, ni la nuit. Ni bon, ni mauvais. Juste un humain qui cherche à se faire une place et à comprendre son rôle dans les méandres de l'existence. Lorsque j'ai commencé à étudier en façade comme en profondeur les théories sur la Force, je n'ai pas eu à hésiter une seule seconde. Je ne me sentais en phase ni avec la Force Vivante, ni la Force Unificatrice. Je méprisais ces concepts de luminosité, d'obscurité, et pire, cette fameuse zone de clair-obscur. Elle fait office de pont, et donc valide le blanc comme le noir. La Force Universelle me paraissait plus logique, plus pragmatique et plus en adéquation avec ce qu'était la Galaxie, et ce que j'étais. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.

Je ne crois pas que l'utilisation que l'on fait de la Force soit bonne ou mauvaise. Je crois que la Force est. Et c'est tout. Qu'elle est une sorte d'univers parallèle accessible à l'altération pour les sensitifs - dont je fais partie - que j'estime être des privilégiés dans cette phase d'existence que l'on appelle la vie. Pour moi, le monde est gris. Un gris où le blanc et le noir, ou la lumière et l'obscurité ne font qu'un en permanence, partout, tout le temps. Donnez quelques crédits à un sans-abri. Il pourra se nourrir. Un geste concrètement altruiste et noble dans les faits. Mais qui tient sa part de perversion. La bonne conduite envers autrui peut mettre à mal celui-ci en suscitant la jalousie d'un autre. Il le passera à tabac, ou pire encore, et récupèrera la somme. Pour pourquoi pas subir d'autres malversations à son tour, comme un cercle vicieux duquel on ne s'extirpe pas. De fait, mon geste généreux n'aura qu'une finalité négative. Mais réfléchissons une minute à l'inverse, avec un autre exemple concret - quoi que facile, j'en conviens. Un individu poursuit une série de meurtres. La justice telle que nous la connaissons nous guide à appréhender la personne et à la condamner pour ses méfaits. De sorte qu'elle puisse songer à ses actes et se remettre en question. Une vision optimiste. Mais rien ne l'empêche, objectivement, de recommencer après avoir purgé sa peine. Mettre fin définitivement à ces crimes en accélérant le trépas de cet individu semble donc une solution simple et concrète. Pourtant, tuer est immoral. C'est pourquoi nous ne le faisons pas. C'est ce qui nous différencie de ceux qui s'adonnent à ce genre de pratique. Pourtant, un meurtre peut mettre fin à une série d'atteinte à autrui. Ces exemples apparaissent comme des instruments préconçus pour appuyer mon propos. Et j'en suis parfaitement conscient. Je ne souhaite pas établir une vérité générale et remettre en cause les visions de mes semblables. Je pense juste qu'il n'y a pas de vérité propre. Seulement des questionnements. Alors je m'interroge. "Qu'est-ce que le bien?" et "Qu'est-ce que le mal?" sont des interrogations qui n'ont ici plus lieu d'être, car je balaye les idées qu'elles portent. Je m'intéresserais davantage à ces raisonnements : Qu'est-ce qui EST bien et qu'est-ce qui EST mal ? Qui sommes-nous pour définir ce qui est bien ou mal ? Le monde paraît bien complexe. Une autre idée que je me plais à réfuter.

Pour moi, la complexité est une idée que l'on emploie par paresse, ou par intérêt pour dissimuler des raisonnements. Ou pire, pour s'empêcher de raisonner. Rien n'est compliqué. je crois en revanche que les maillages et raisonnements débordent d'informations plus ou moins importantes, en quantité, et qu'il est long et fastidieux de les démêler les unes des autres. D'où l'expression "c'est compliqué". Non. Mais prenons le temps de réfléchir, plutôt que de fuir. Et je crois que cette fameuse complexité, ce lourd maillage d'informations et de savoir, cette infobésité, reflète un ensemble de choses précises, déchiffrables, mais difficile d'accès. Une sorte de grande zone grise : on peut voir à travers, mais on ne peut pas lire de façon simple son contenu. Voilà mon raisonnement et mon état d'esprit à l'heure actuelle : tout est gris. Je compte bien m'employer à lire les évènements, à les extraire et les décortiquer tout au long de ma vie durant. Et finalement, je reviens à la Force Universelle, malgré moi.

Jacen Solo et Luke Skywalker avaient ce point commun : un questionnement perpétuel sur les voies de la Force. Une curiosité si forte, parfois maladive, qui l'a poussé à commettre les actes que l'Histoire aura retenu. Or, l'Histoire m'a bien appris quelque chose : tirer les leçons du passé, et faire preuve d'humilité. Etablir des constats, et tout remettre en question. Parce que rien n'est bien ou mal. C'est plus "complexe" que ça.