Ceda

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Padawan Guérisseur

Réflexions sur le Code Jedi

Le Code Jedi
Le Code Jedi

Je me souviendrai toujours, je crois, du jour où j'ai parcouru ces quelques lignes :

Il n'y a pas d'émotion, il y a la paix.
Il n'y a pas d'ignorance, il y a la connaissance.
Il n'y a pas de passion, il y a la sérénité.
Il n'y a pas de chaos, il y a l'harmonie.
Il n'y a pas de mort, il y a la Force.

Cette version avait néanmoins été étoffée à l'aide du Code plus ancien encore, que je juge plus juste d'un point de vue "humain" :

L'Émotion, puis la paix.
L'Ignorance, puis la connaissance.
La Passion, puis la sérénité.
Le Chaos, puis l'harmonie.
La Mort, puis la Force.

Je crois pouvoir affirmer connaître la véritable signification de ces mantras. Certes, ils restent et resteront éternellement, je crois, mystérieux pour mon être. Mais si ce que je crois comprendre de ce Code est une interprétation pouvant s'avérer exacte, je dois alors faire beaucoup d'efforts pour faire de ce Code mon mode de vie, ma maxime. Je pense que le premier bon pas à faire serait de développer chacun de ces points et de tenter de mettre un nom déterminant à tout cela, aussi vais-je immédiatement m'y mettre.

Il n'y a pas d'émotion, il y a la paix.

Je ne pense pas que cette devise signifie que les Jedis ne doivent ressentir aucune émotion. Je crois plutôt que, au contraire, les Jedis doivent ressentir des émotions et des sentiments, mais qu'il faut absolument qu'ils sachent discerner le bien du mal, faire un tri parmi leurs émotions, afin de déterminer si elles leur sont néfastes ou non. Je veux dire par là que ces mêmes émotions ne doivent pas les guider vers une voie qui ne leur était pas destinée premièrement, notamment la voie du Mal. Afin de respecter au mieux cette maxime, les Jedis doivent, selon moi, favoriser la conviction à la persuasion, laisser libre cours à leur raison pour, à défaut de les abjurer, restreindre leurs sentiments. Cette affirmation est avant tout une incitation à la réflexion, qui pourrait ainsi engendrer un sentiment de bienfaisance et d'apaisement. Que l'on pourrait plus communément intituler, à mon sens, "un gage de sérénité".

Il n'y a pas d'ignorance, il y a la connaissance.

Là encore, je pense qu'il y a une interprétation sous-jacente à cette maxime. Pas que nous devons absolument être dotés d'une science infuse, non. Je ne crois pas qu'elle existe, d'ailleurs, car la science, même si l'on prétend d'elle qu'elle est objective, sera toujours (en partie seulement) subjective, car elle aura été réfléchie, formulée, songée, façonnée, et énoncée par un être à l'esprit limité (humaine ou non). Là il y a une forme de contradiction avec la première Loi : or, si cette première Loi est interprétée de la façon dont je l'ai fait, la contradiction n'existe plus, ou alors est restreinte à un point spécifique, d'où l'intérêt d'analyser les commandements dans leurs moindres détails. Passons. L'académie Jedi prône avant tout la connaissance et le désir d'érudition de ses membres, afin que ceux-ci soient aptes à réagir de manière astucieuse selon toutes les épreuves qu'on leur fait subir. Certes, il y a peu de place pour l'ignorance dans ce désir intempestif d'instruction et de savoir, mais j'imagine que l'ignorance fait partie intégrante de l'être vivant : nous sommes nés totalement ignorants, cette notion ne peut donc pas être radiée du jour au lendemain, et je crois malheureusement que toute une vie ne peut pas éliminer le semblant d'ignorance qui est né avec nous, bien qu'elle puisse le diminuer plus ou moins fortement. Cependant, et je pense que quiconque pourra l'affirmer à sa manière, "la connaissance est une chose qui peut transformer la défaite en victoire". Cette Loi est, selon moi, "une incitation au développement du Savoir".

Il n'y a pas de passion, il y a la sérénité.

Cette Loi-ci rejoint la première, je ne crois pas pouvoir dire davantage sur elle, hormis ce que j'ai déjà soutenu et affirmé : les Jedis doivent favoriser la Raison et la spiritualité aux émotions et aux sentiments, même si cela ne signifie pas devenir totalement impassible pour autant (ce qui est, à mon sens, impossible, comme je l'ai dit plus tôt).

Il n'y a pas de chaos, il y a l'harmonie.

C'est une chose importante que cette croyance. Le chaos et l'harmonie sont deux notions très vastes et ont une kyrielle de significations. L'harmonie peut donc être synonyme d'association fructueuse, de sérénité, de paix. Le chaos peut adopter le sens de capharnaüm, de brouillard, d'incertitude. Ces deux notions sont impossibles à concilier, mais l'une peu résulter de l'autre : ici, je pense que c'est une incitation à coopérer, c'est un gage de protection quel qu'en soit le prix. Solidarité ou fraternité, pourrait-on dire. Ca devrait jouer en notre faveur.

Il n'y a pas de mort, il y a la Force.

Je pense que ce point est crucial. Il m'a fallut plus de temps que les autres pour découvrir sa véritable signification, et j'en suis venue à une conclusion abstraite, presque absurde : rien ne meurt. Quand un être sensible à la force s'éteint, il devient une partie de l'univers qui nous entoure et alimente la Force, c'est une voie de prolongation de la vie, qui peut paraître infinie ; il n'y a donc pas de mort à proprement parler, uniquement un décès. Tous les chemins mènent donc à la Force.

J'ai affirmé, au début de cette anecdote, trouver le deuxième mantra plus juste : en effet, je trouve qu'il montre mieux les liens probables (et certainement existants) entre chacune des notions. Les unes sans les autres n'existeraient pas, et il me semble bon, à défaut d'être plus astucieux, de souligner ce point, qui est loin d'être acquis pour certains. Car, après tout, si le Mal n'existait pas, le Bien non plus n'aurait pas été amené à exister.