Valen Dorr est né sur Dorin, un monde rude et isolé, aux atmosphères toxiques pour les non-Kel Dor. Nichée entre des couloirs hyperspatiaux peu fréquentés, cette planète est le berceau d'une civilisation ancienne et introspective, marquée par les enseignements des moines Baran Do.

Dès son plus jeune âge, Valen montra des signes inhabituels : une perception accrue de son environnement, des réflexes impossibles à expliquer, et un jour, la capacité soudaine de repousser un rocher en chute libre sans y poser la main. Ce phénomène, survenu lors d’un effondrement dans une caverne, sauva plusieurs vies, mais laissa Valen profondément troublé.

Les Baran Do, attentifs à ces signes, l’accueillirent brièvement au sein de leur ordre pour l’aider à comprendre cette "énergie" mystérieuse qui s’était manifestée en lui. Ils ne cherchèrent pas à l’enfermer dans une doctrine, mais à lui enseigner le contrôle de soi, l’écoute intérieure et la discipline mentale.

Refusant de suivre une voie mystique ou religieuse, Valen choisit de rester un homme libre, attaché à son peuple et à ses racines. Il quitta Dorin quelques années plus tard, emportant avec lui la sagesse des anciens et la promesse silencieuse d’en faire usage pour défendre ceux qui n’ont personne pour se battre à leurs côtés. 

Malgré ses efforts pour rester à l’écart des grandes puissances et suivre sa propre voie, Valen ne put ignorer les événements qui s’accumulaient autour de lui. Au fil des années, il fut témoin, et parfois acteur, de phénomènes qu’aucune discipline physique ou mentale ne pouvait expliquer. Lors de combats, il anticipait des mouvements qu’il ne voyait pas encore. Dans des moments de détresse, il déclenchait des gestes instinctifs aux effets démesurés, repoussant des ennemis ou protégeant des vies sans comprendre comment.

Plus d’une fois, des témoins parlèrent de “miracles”, mais lui ne voyait que des incidents troublants. Les moines Baran Do, qu’il avait côtoyés dans sa jeunesse, évoquèrent la Force, cette énergie que certains manipulent consciemment… mais qu’il, lui, subissait encore sans la maîtriser.

Un jour, après avoir mis un terme à un violent assaut de bandits sur Tor’Velka, Valen resta seul face aux ruines fumantes d’un village. Les assaillants avaient été anéantis par une vague de force qu’il avait déchaînée dans un élan de désespoir, un pouvoir brutal, instinctif, qu’il ne maîtrisait pas encore. Si cette explosion d’énergie avait permis d’éliminer la menace, elle avait aussi ravagé les habitations : la déflagration avait projeté les flammes des combats dans tout le village, attisant les incendies déjà naissants et les transformant en un brasier incontrôlable. Hanté par l’idée que sa puissance avait autant sauvé que blessé, Valen errait parmi les décombres, écrasé par le silence brûlé du champ abandonné. C’est là qu’il prit une décision difficile : il ne pouvait plus continuer à fuir ce qu’il était. Plus jamais.

Il quitta Dorin peu après, laissant derrière lui ce rôle de gardien solitaire qu’il s’était forgé. Il partit à la recherche de ceux dont il avait refusé la voie autrefois : les Jedi. Afin de comprendre ce qu’il portait en lui, et apprendre à en faire un outil de paix pas de chaos. 

"Je ne cherche pas le conflit. Mais quand il vient à moi, je le termine avant qu’il ne dévore les autres."

Son visage est marqué par deux grands yeux noirs et profonds, sans pupilles visibles, adaptés à la faible luminosité et aux tempêtes de poussière de son monde d’origine. Pour survivre dans des atmosphères non compatibles, il porte toujours son masque respiratoire spécifique aux Kel Dor, une pièce d’équipement qui lui confère une allure à la fois mystérieuse et imposante.

Valen est plutôt élancé, mesurant environ 1m80, avec une posture droite et assurée, reflet d’une discipline forgée par les épreuves. Ses mains fines et agiles témoignent d’une vie de précision, de retenue et de contrôle.

Ses vêtements, sobres et fonctionnels, sont adaptés à son mode de vie : une tunique légère de couleur sable, renforcée par des plaques discrètes en cuir sombre au niveau des épaules et des avant-bras, alliant tradition Kel Dor et efficacité martiale. Par-dessus, il porte une cape longue, souvent rabattue sur ses épaules pour mieux se fondre dans l’ombre et le silence.

Sa voix, lorsqu’il parle, est calme et posée, légèrement modulée par son masque, ce qui renforce son aura d’autorité tranquille. Chaque mot semble pesé, chaque silence chargé de sens.